Trafics et expériences de laboratoire : chiens et chats dans la tourmente
Pouvant tout aussi bien être volés à leur maîtres, qu'élevés à des fins purement mercantiles, nos amis à quatre pattes alimentent ce business aussi lucratif qu'ignoble. Différents protagonistent en tirent des bénéfices, à l'instar de ceux œuvrant dans la mode et qui ont trouvé dans la fourrure d'animaux domestiques, un substitut plus accessible et moins onéreux que celle d'autres espèces menacées.
Le commerce de fourrures
Vers la fin des années 90, un vaste réseau de trafiquants, opérant notamment en Asie, fait rage, mutilant sans vergogne nombre de bêtes, avant de revendre leur fourrure en Europe sous de fausses appellations. En 2003, le gouvernement décide de donner de la voix en durcissant certaines mesures concernant le commerce de la fourrure, interdisant toute entrée de ce type de produit sur le territoire français. Une petite victoire, mais la libre circulation de peaux de bêtes domestiques n'a pas pour autant cessé, et les consommateurs sont souvent trompés sur la marchandise. Certains magasins proposent, par exemple, de la fourrure de chat, en place de la peau de lapin proposée.
Il faudra attendre 2007 pour que la loi ne se durcisse encore plus, l'ensemble du territoire européen s'inquiétant enfin de ce trafic. On interdit désormais tout type de transit sur le continent de peau et/ou de fourrure, provenant de chiens et de chats.
Toutes les lois du monde ne peuvent cependant empêcher les tortionnaires d'agir, et si la législation sur la fourrure est désormais bien présente, un autre domaine use et abuse des animaux.
Les animaux et le domaine médical
On a tous entendu parler de la vivisection, pratique visant à effectuer diverses expérimentations sur des animaux, afin de jauger de l'efficacité d'un produit cosmétique, ou d'un médicament.
Souvent associés aux rats et aux singes, les chiens et les chats n'échappent pourtant pas à ces expériences. Les chiffres évoquant cette utilisation abusive sont éloquents : 12 millions d'animaux ont été utilisés en laboratoire en 2008, dont 2 millions en France.
Àu dela de leur légitimité sur le plan moral et éthique, il a été démontré que les résultats des expériences variaient d'une espèce à une autre, ne permettant pas de faire un avis véritablement objectif quant à un futur usage sur l'homme. Des méthodes alternatives ont pourtant été mises au point, allant de l'étude de tissus morts ou autres biopuces, mais leur coût élevé empêche une véritable démocratisation. En attendant que cela n'arrive, près de 5000 animaux souffrent chaque jour dans des laboratoires.
Que ce soit au niveaux des lois ou des associations qui s'insurgent contre ces pratiques, un véritable mouvement s'est mis en place pour essayer de mettre un terme définitif à ces actes résolument barbares. Néanmoins, le chemin risque d'être encore long avant que tous les animaux ne reçoivent enfin la considération qui leur est due.
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