Le chien : l’animal mal aimé en Malaisie
Un pays hostile face à l’animal.
L’organisateur d’une récente manifestation dans le pays en a ainsi fait les frais. Syed Azmi, pharmacien de son état, a voulu organiser un évènement, visant à offrir la possibilité aux locaux de caresser un chien en toute impunité.
Il faut tout d’abord savoir que la Malaisie est un pays à forte majorité musulmane, et que parmi les différentes branches de la religion existantes, l’une d’elles, le chafiisme, est plutôt hostile vis-à-vis du canidé. Le meilleur ami de l'homme est, selon eux, en impur, et n’aurait pas sa place auprès de l’homme.
Il va sans dire que les représentants religieux ont particulièrement mal vu la petite manifestation mise en place par Azmi, et ils n’ont pas manqué de montrer leur mécontentement.
Des réactions plus que négatives
Le pharmacien a d'abord créé un évènement sur Facebook, appelé « I want to touch a dog » (« je veux toucher un chien) . Azmi pensait, dans un premier temps, que sa petite manifestation n’allait pas attirer beaucoup de personnes. En définitive, ce sont près d’un millier d’amoureux d’animaux qui se sont déplacés pour approcher de plus près les chiens présents.
Si le succès a été au rendez-vous, les réactions négatives n’ont pas manqué de venir gâcher la fête. Si certaines personnes ont tout simplement exprimé leur colère, d’autres sont même allés jusqu’à envoyer des menaces de mort à l’organisateur.
Azmi s’est par la suite excusé, expliquant que ton geste n’avait nullement pour but de choquer qui que ce soit. Le pharmacien a également affirmé qu’il voulait tout simplement inciter les Malaisiens à être moins craintifs envers les animaux.
Il a cependant reçu quelques messages de soutien, ses défenseurs rappelant que cet amoureux des chiens a organisé nombre d’évènements caritatifs pour la communauté locale.
Il n’est pas certain, néanmoins, qu’Azmi réitère l’opération, même si de nombreux Malaisiens ont finalement répondu favorablement à l’appel de l'amoureux des chiens. Reste à savoir si les autorités religieuses adopteront un jour une politique plus souple, envers le meilleur ami de l’homme. Rien n’en est moins sûr.
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