Chiens policiers, chiens de sécurité, les chiens amis de l'homme et coéquipiers

Il faut remonter assez loin pour voir apparaître les premières unités cynophiles en France, jusqu'en 1845 pour être précis. La vocation des premières brigades n'était pas de protéger les citoyens, mais plutôt de porter secours aux personnes se noyant dans la Seine. Malgré toute la meilleure volonté du monde, le résultat fut mitigé, et les chiens furent mis de côté. 55 ans plus tard, on a, à nouveau, essayé de leur redonner une seconde chance, mais l'essai s'est soldé par un échec.

Il faut attendre 1907 pour que les choses reprennent forme. Sous l'impulsion du Préfet Louis Lepine, une nouvelle unité est mise en place pour lutter contre les cambrioleurs, et des patrouilles de chiens s'organisent pour des rondes nocturnes. L'idée prend de l'essor, et de plus en plus de commissariats adoptent ce nouvel équipier à quatre pattes.

L'essor des chiens protecteurs

Au début des années 50, l'Unité Cynophile de la Direction de la Police Urbaine de Proximité voit le jour, avec dans ses rangs cinq bergers allemand. Dès lors, l'utilisation des chiens devient chose courante au cœur de la police.

On les retrouve désormais pour des types diverses missions, allant des raids antidrogue, à la recherche de bombes. Dans ce domaine, certains ont maximisé les capacités des bêtes, comme les policiers d'outre-manche, qui n'hésitent pas à affubler leurs éléments d'un attirail hightech comprenant des caméras et un gilet pare-balles.

Dans un registre moins explosif, les chiens officient aussi dans des décors moins urbains, comme la montagne, pour retrouver d’éventuels prisonniers d'avalanches. Tout le monde à en tête l'image du Saint-Bernard débonnaire avec son petit tonnelet. Cependant, le Terre-Neuve a pris sa place, bien moins lourd que son camarade. On le retrouve même au cœur de sauvetages marins ! En effet, capable de soulever jusqu'à 20 fois son propre poids, ce colosse, avoisinant parfois les 100 kilos, peut même tracter un petit bateau.

Que ce soit dans un cadre policier ou autre, le chien doit répondre à des critères très rigoureux. Outre avoir une bonne condition physique, l'animal doit savoir répondre aux attentes de son maître. Une confiance absolue est de mise entre les deux, et c'est souvent par le jeu, et le contact physique, que cette confiance se crée. Puis viens les différents types d'exercices, soit l'apprentissage des ordres de bases, ainsi que les manœuvres, en adéquation avec la spécialité du chien.

Au terme d'un entraînement intensif, le canidé pourra enfin grossir les rangs des forces de l'ordre. Après neuf années de bons et loyaux services, il pourra ensuite goûter à une retraite bien mérité.

Crédit photo : Pixabay