Les animaux sur le point de perdre leur statut de « biens meubles »
Un changement de statut qui se faisait attendre
Cette disposition est d'une certaine manière un moyen d'avoir une homogénéité avec le Code pénal et rural qui considérait déjà les animaux comme étant des êtres sensibles.
Le débat avait notamment été relancé, en 2012, alors que de nombreuses personnalités avaient signé une pétition qui incitait les hautes instances à reconsidérer le rôle et la place de l'animal dans la société. Cette pétition, mise en place par l'association 30 millions d'amis, avant rencontré un vif succès, notamment auprès d’intellectuels qui avaient répondus présents à l'appel. A ce titre, ce sont près de 750000 signatures qui avaient au final été obtenus.
La proposition de loi avait déjà été annoncée en début d’année, durant le mois d'avril, et avait rencontré quelques réserves au niveau des défenseurs d'animaux qui doutaient de la véritable portée de celle-ci. Certains éleveurs avaient également fait part de leur inquiétude face à cet amendement qui risquait de modifier les conditions d'élevage.
Un changement des plus symboliques
Si la loi se décide ainsi à revoir son positionnement face aux animaux, la science n'avait pas attendu ce genre d’amendement pour reconsidérer le statut des bêtes, de nombreuses expériences ayant été menées ces dernières années afin de démontrer que certaines créatures invertébrées, les insectes notamment, avaient des capacités cognitives qu'on ne leur prêtait pas.
De là à ce que les moustiques deviennent à leur tour des bêtes douées de sensibilité, il n'y a qu'un pas qui ne risque cependant pas d'être franchi.
Si cette loi se veut surtout être un geste symbolique, de nombreux défenseurs d’animaux auraient également souhaité que les choses changent au niveau de l'expérimentation animale et de l'élevage intensif.
Si le projet de loi a désormais le feu vert de l'assemblée, il faudra attendre le mois prochain pour que la chambre des députés et celle des sénateurs étudient le projet de leur côté, les deux parties n'ayant pu se décider pour le moment sur la version définitive du projet de loi.